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Sur terre, en mer et dans l’air

Résultats du programme de surveillance radiologique 2022

L'Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) protège la population et l'environnement des risques liés aux rayonnements émis par des sources radioactives. Pour cela, l'Agence surveille non seulement les niveaux de radioactivité artificielle, causés par l'homme (par exemple, les centrales nucléaires), mais aussi les niveaux de radioactivité naturelle (par exemple, le radon). L'AFCN présente chaque année les résultats de surveillance dans un rapport. Sur base des résultats des mesures, l'AFCN peut prendre, si nécessaire, des mesures préventives pour limiter tant que possible les risques pour l'homme et l'environnement.

Les substances radioactives peuvent présenter un risque pour la santé humaine. Une exposition à des doses élevées de rayonnements peut entraîner des conséquences immédiates telles que des brûlures. À des doses plus faibles, des effets peuvent apparaître ultérieurement, tels que le cancer et des anomalies génétiques. Le risque diminue à mesure que la dose diminue. Certaines substances radioactives sont plus dangereuses pour l'homme que d'autres. De plus, les risques sont spécifiques à chaque individu. Les fœtus, les enfants et les femmes enceintes sont les plus sensibles aux rayonnements.

Grands sites nucléaires

En 2022, tous les rejets de substances radioactives provenant des grands sites nucléaires de notre pays sont restés inférieurs aux limites autorisées. Les rejets sont soumis à des règles strictes et sont constamment surveillés par l'exploitant ainsi que par l'AFCN. De cette manière, l'AFCN peut garantir le respect des conditions environnementales, vérifier si les rejets correspondent aux valeurs autorisées et informer la population et la protéger si nécessaire.

Étant donné que les effets des rayonnements peuvent avoir une portée transfrontalière, l'AFCN surveille également les émissions de la centrale nucléaire française de Chooz et suit de près la situation radiologique autour des sites nucléaires ukrainiens depuis le début du conflit militaire en Ukraine

 

 

 

Rivières

L'AFCN réalise des analyses de radioactivité dans les eaux de surface, les sédiments et la faune et la flore de différentes rivières du pays. De plus, l'AFCN collabore avec la Société flamande pour l'environnement (VMM) en Flandre et l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) en Wallonie. Ils fournissent à l'AFCN des échantillons supplémentaires de sédiments provenant de plusieurs rivières sélectionnées.

Bien que les activités industrielles actuelles dans le bassin de la Nete respectent les limites de rejet, les eaux de la Molse Nete, de la Grote Nete et de la Grote Laak ainsi que leurs rives présentent des concentrations élevées de substances radioactives. Ces substances proviennent de rejets industriels antérieurs. Depuis 2016, l'AFCN soumet donc la région à des contrôles plus stricts et tient un inventaire détaillé de toutes les observations. La Meuse et l'Escaut ne subissent pas d'impact significatif des centrales nucléaires de Tihange et de Doel, mais l'Escaut mérite une attention particulière car il recueille les eaux du bassin de la Nete.

Eaux marines

Des analyses de radioactivité sont également réalisées dans l'eau, les sédiments et la faune de la mer du Nord. Chaque trimestre, le navire océanographique Belgica part prélever des échantillons sur une bande de 5 à 25 kilomètres au large de la côte.

La mer contient principalement des substances radioactives naturelles. Parfois, de faibles traces de substances artificielles sont détectées, mais elles sont à peine perceptibles. Elles sont trouvées grâce à la recherche spécifique d'éléments issus des centrales nucléaires et de l'industrie de retraitement des combustibles usés. Ainsi, par exemple, les retombées d'un accident nucléaire pourraient être mesurables dans les échantillons.

 

 

Chaîne alimentaire

L'AFCN contrôle l'eau potable (du robinet), le lait (des laiteries et des exploitations agricoles), les denrées alimentaires (des supermarchés, des marchés et de la pêche en mer le long de la côte belge) et les repas (collectés mensuellement dans les restaurants d'entreprise des trois régions).

Le programme de surveillance indique que l'alimentation en Belgique est totalement normale du point de vue radiologique. Des dizaines d'années d'analyses confirment qu'il n'y a aucune indication d'une quelconque influence des installations nucléaires sur la chaîne alimentaire.

Industrie

Les sites d’entreposage de déchets radioactifs sont contrôlés. De plus, une évaluation des effets radiologiques doit être effectuée avant que ces sites puissent être revalorisés.

Aujourd'hui, les sols contaminés radiologiquement par l'ancienne industrie du radium ne représentent pas de risque significatif. Cependant, le degré de contamination est constamment contrôlé et les travaux dans les zones contaminées sont suivis afin d'éviter toute dispersion supplémentaire des sols contaminés.

 

Matériaux de construction

Certains matériaux de construction contiennent des éléments radioactifs naturels (par exemple, la brique, les carreaux en céramique, le béton, le granit). En 2022, l'AFCN a analysé 17 produits de construction. Aucun matériau suspect n'a été trouvé. Seules les plaques de granit présentaient une concentration plus élevée, mais étant donné qu'elles sont utilisées uniquement pour des applications de surface dans la construction, cela n'entraîne pas de risque accru pour la santé.

En tant que membre de la Communauté européenne de l'énergie atomique (Euratom), la Belgique fait régulièrement l'objet de contrôles de la part de la Commission européenne. Celle-ci effectue des audits des systèmes de surveillance de tous les États membres et veille à leur coordination. Selon un rapport d'Euratom de 2022, le programme de surveillance belge, en particulier la surveillance de la Molse Nete et de ses rives, est correctement mené par l'AFCN et tous les partenaires avec lesquels il collabore.

>> Découvrez l'intégralité du rapport de surveillance 2022 ici.